Les deux studios ont déposé une plainte majeure l’accusant de violation massive du droit d’auteur.
Ils affirment que le modèle d’IA a été entraîné sur du contenu protégé sans autorisation et permet aux utilisateurs de générer des versions quasi identiques de leurs personnages, notamment Yoda, Elsa, Spider-Man, Shrek et les Minions. La plainte comporte plus de 150 exemples et qualifie l’outil de gouffre sans fond de plagiat.
Disney et Universal déclarent avoir demandé à Midjourney d’empêcher les utilisateurs de créer ce type de contenu, mais l’entreprise a refusé. Les studios sollicitent désormais une ordonnance judiciaire pour interdire à la plateforme de générer ou de partager tout matériel contrefaisant. Il s’agit de la première fois que des studios de premier plan intentent une action directe contre un générateur d’images par IA.
Cette affaire pourrait créer un précédent juridique quant à la manière dont l’IA générative est autorisée à utiliser des œuvres protégées. Elle exerce une pression supplémentaire sur les entreprises d’IA pour qu’elles obtiennent des licences pour les données utilisées lors de l’entraînement, sous peine de risques juridiques sérieux. Midjourney n’a pas encore réagi publiquement.
Mes réflexions :
- reuters.com
- wsj.com
Si la cour accorde l’injonction demandée, Midjourney (et, par ricochet, d’autres services) devra probablement mettre en place un filtrage proactif des requêtes contenant des noms protégés, à la manière du ContentID de YouTube, sous peine de dommages-intérêts pouvant atteindre 150 000 $ par œuvre contrefaite.
- theguardian.com
Au-delà de ce cas précis, toute la filière de l’IA générative devra choisir entre deux voies : négocier des licences coûteuses avec les ayants droit ou tenter la défense du « fair use » — un pari risqué lorsqu’il s’agit d’œuvres entières et facilement reconnaissables. Quoi qu’il arrive, cette procédure accélère la clarification juridique dont le secteur a urgemment besoin.